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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 17:09

Depuis longtemps, nous savions qu'à Marans une usine à risque existait de niveau SEVESO 2.

Je m'en étais ému au cours des différentes campagnes électorales et avais inscrit dans mon programme de 2008, l'obligation de faire un Plan de Prévention des Risques Technologiques.

Cette démarche est en cours et je m'en félicite.

Aux dires du Directeur de Cabinet du Préfet, elle devrait se clôturer le 29 décembre 2012.

Dans le cadre de son instruction, une réunion publique s'est tenue le 2 juillet 2012 à la Salle du Monastère.

A part les représentants des institutions, de l'entreprise SIMAFEX, j'ai pu reconnaître dans l'assemblée: 2 représentants de la Mairie de Marans, 4 riverains, un représentant d'association extérieure, et....

Au cours de la présentation, les risques que je savais et que je redoutais, nous ont été exposés:

  • Risques Thermiques: au nivau des parcs à fûts,

  • Risques de Surpression: liés aux stocks des solvants en vrac,

  • Risques Toxiques: liés à l'épandage des produits chimiques.

Certains des riverains ont été surpris d'être seulement informés des risques qu'ils encourent et de l'effondrement du coût de leur patrimoine qu'ils pensaient utiliser pour assumer leurs vieux jours.

Ils ont appris aussi qu'ils allaient devoir construire des "locaux de confinements" à leurs domiciles pour se réfugier en cas de sinistre.

Ces aménagements "obligatoires" dans un délai de 2 ans seraient financés à 23% par la commune, 23% par l'entreprise SIMAFEX et le reste serait à leur charge. Tout cela dans la limite de 10% de la "valeur vénale"!

 

Bien sûr, étant présent, j'en ai pris note et ai posé quelques questions, d'autant plus que la surprise et le désarroi des riverains étaient plus que palpables.

  1. Les associations intéressées auraient été convoquées: L'ASEMA (Association pour la Sauvegarde de l'Environnement Marandais) n'a jamais été convoquée. C'était apparemment normal. Je note que les associations intéressées ne vivent pas à Marans......

  2. Des portes ouvertes ont été organisées par l'entreprise pour les riverains: j'ai regretté que tous les Marandais n'aient pu y participer. Que je sache, le nuage de Tchernobyl ne s'est pas arrêté à la frontière...

  3. Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) s'imposera au Plan Local d'Urbanisme (PLU) que la Mairie de Marans veut réviser "à la Hussarde": La révison du PLU devrait attendre au moins l'adoption du PPRT soit fin décembre 2012. Or l'enquête publique du PLU commence le 17 septembre.....

  4. Produits hautements cancérigènes: lors de l'enquête préalable, j'étais allé lire le dossier en Mairie, et j'ai pris connaissance de l'existence de stockage de produits hautement cancérigènes. Dans l'exposé, j'ai noté qu'on n'en parlait pas. J'ai demandé s'ils étaient cancérigènes à l'intérieur ou à l'extérieur de l'usine. Je n'ai pas eu de réponse.

  5. Transport des produits dangereux: j'ai noté que toutes les précautions sont prises pour le stockage des produits incriminés mais qu'en est-il de leur transport? Par où passent-ils pour parvenir à l'usine? Les riverains, sont ils prévenus du risque encouru? C'est la raison pour laquelle je préconise qu'un cheminement particulier soit mis en place, en créant une route au sud de l'entreprise en liaison et parallèlement avec le réseau ferré, d'où une implication avec le PLU!!!

  6. L'établissement de la valeur vénale des biens: Etant du métier, je suis dans l'impossibilité de donner une quelconque valeur à une maison pourvue d'un local de confinement. Ce qui est sûr, c'est que la valeur du bien est fortement dévaluée. Le Sous Préfet a déclaré que les Domaines étaient passés et avaient donné des valeurs aux riverains, ce que l'un d'entre eux a immédiatement démanti

        Pour être équitable dans cette affaire, je pense que les responsables de cette situation doivent se mettre d'accord pour s'engager à acheter les biens aux conditions à négocier avec les Domaines (valeur réelle sans présence d'usine). Ils pourraient servir de logements de fonctions aux salariés de l'usine, par exemple.

       Quant aux responsables, il y en a 3: l'Etat qui a laissé s'installer et s'étendre l'usine, l'entreprise SIMAFEX qui s'est étendue au mépris de la sécurité des Marandais, la Municipalité de Marans qui a accordé des permis de construire sans se soucier de la sécurité de ses concitoyens.

 

COMMENT DECIDER DU BIEN FONDE DE LA REVISION D'UN PLAN LOCAL D'URBANISME DANS CES CONDITIONS?


CE N'EST PAS SERIEUX.


MAIS J'Y REVIENDRAI....

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